Quelques bons livres


Un Franciscain chez les SS de Géréon-Karl Goldmann ( Editions de l’ Emmanuel 2008 )
Jésus de Nazareth de Benoît XVI ( Flammarion  2007 )
La Foi et la Raison ( lettre encyclique fides et ratio) de Jean-Paul II ( Centurion 1998 )
Le sel de la terre du Cardinal Ratzinger ( Flammarion 1997 )
L’ Evangile de la Vie de Jean-Paul II ( Flammarion 1995 )
Splendeur de la Vérité de Jean Paul II ( Plon 1993 )
Dieu et la Science de Jean Guitton, Igor et Grichka Bogdanov (Grasset 1991)
Moi, François d’ Assise de Carlo Caretto ( Centurion 1991 )
Au delà des choses de Carlo Careto ( Editions Paulines , Canada 1976 )
L’univers et ses métamorphoses de Roland Omnes ( Hermann 1973 )
La pesanteur et la grâce de Simone Weil ( Plon 1948 )
Notre existence a-t-elle un sens ? de Jean Staune (Presse de la renaissance 2007)
Africa trek 1 et 2 de Sonia et Alexandre Poussin (Pocket 2004)


Nébuleuse planétaire Helix
La nébuleuse planétaire Helix observée par le télescope spatial Hubble. Crédit : NASA/NOAO/ESA/M. Meixner/T.A. Rector

 

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Crédit & Copyright: Gemini Observatory, GMOS-South, NSF

Qu’adviendra-t-il de ces galaxies ? Bien que les galaxies spirales NGC 5426 et NGC 5427 se frôlent dangereusement, elles ont de bonnes chances de survivre à la collision. La plupart du temps, lorsque des galaxies entrent en collision, la plus grande mange la plus petite. Cependant dans le cas présent les deux galaxies sont d’un gabarit très proche, toutes deux grandes spirales aux bras étendus et au noyau compact. Alors que les deux galaxies continueront à foncer l’une vers l’autre au cours des prochaines dizaines de millions d’années, il est très peu probable qu’on assiste à une seule collision entre leurs étoiles respectives. À l’inverse, de nouvelles étoiles se formeront dans les accumulations de gaz formés par les marées gravitationnelles. Un examen soigneux de cette image prise par le télescope Gemini sud de 8 mètres au Chili montre un pont de matière liant temporairement les deux géantes. Connue collectivement sous le nom de Arp 271, la paire a une envergure d’environ 130 000 années-lumière et se trouve à quelque 90 millions d’années-lumière de nous dans la constellation de la Vierge. Il est assez vraisemblable que notre propre Galaxie, la Voie lactée, subisse pareille collision avec notre voisine la galaxie d’Andromède d’ici à 5 milliards d’années.


Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,17-19.

« Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas une lettre, pas un seul petit trait ne disparaîtra de la Loi jusqu’à ce que tout se réalise. Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le Royaume des cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera sera déclaré grand dans le Royaume des cieux.

Méliton de Sardes (?-v. 195), évêque

 

Le sacrifice de l’agneau, le rite de la Pâque et la lettre de la Loi ont abouti au Christ Jésus, en vue de qui tout est arrivé dans la Loi ancienne — et davantage encore dans l’ordre nouveau. Car la Loi est devenue le Verbe ; d’ancienne, elle est devenue nouvelle…; les commandements ont été transformés en grâce, la préfiguration en vérité, l’agneau est devenu fils, la brebis est devenue homme et l’homme est devenu Dieu…
Le Seigneur, étant Dieu, a revêtu notre humanité, a souffert pour celui qui souffrait, a été enchaîné pour celui qui était captif, a été jugé pour le coupable, a été enseveli pour celui qui était enseveli. Il est ressuscité des morts et a déclaré à haute voix : « Qui disputera contre moi ? Qu’il se présente en face de moi » (Is 50,8). C’est moi qui ai délivré le condamné ; c’est moi qui ai rendu la vie au mort ; c’est moi qui ai ressuscité l’enseveli. « Qui ose me contredire ? »  C’est moi, dit-il, qui suis le Christ, moi qui ai détruit la mort, qui ai triomphé de l’adversaire, qui ai lié l’ennemi puissant et qui ai emporté l’homme vers les hauteurs des cieux ; c’est moi, dit-il, qui suis le Christ.
Venez donc, toutes les familles des hommes, pétries de péchés, et recevez le pardon des péchés. Car c’est moi qui suis votre pardon, moi la Pâque du salut, moi l’agneau immolé pour vous, moi votre rançon, moi votre vie, moi votre résurrection, moi votre lumière, moi votre salut, moi votre roi. C’est moi qui vous emmène vers les hauteurs des cieux ; c’est moi qui vous ressusciterai ; c’est moi qui vous ferai voir le Père qui existe de toute éternité ; c’est moi qui vous ressusciterai par ma main puissante.


Origène (v.185-253), prêtre et théologien

Tous ceux qui le voient ne sont pas illuminés également par le Christ, mais chacun l’est à la mesure dont il peut recevoir la lumière. Les yeux de notre corps ne sont pas toujours éclairés également par le soleil ; plus on monte en des lieux élevés, plus on contemple de haut son lever, mieux on en perçoit l’éclat et la chaleur. De même notre esprit, plus il montera et s’élèvera près du Christ, plus il s’offrira de près à l’éclat de sa clarté, plus magnifiquement et plus brillamment il sera irradié de sa lumière. Le Seigneur le dit lui-même par le prophète : « Approchez-vous de moi, et je m’approcherai de vous » (Za 1,3)…Ce n’est donc pas de la même manière que tous nous allons à lui, mais chacun y va « selon ses propres capacités » (Mt 25,15). Ou bien c’est avec les foules que nous allons à lui, et il nous nourrit en paraboles pour que nous ne défaillions pas à jeun sur la route (Mc 8,3). Ou bien nous restons sans cesse à ses pieds, ne nous préoccupant que d’écouter sa parole, sans jamais nous laisser troubler par les multiples soins du service (Lc 10,38s)…; sans aucun doute, ceux qui s’approchent ainsi de lui reçoivent bien davantage sa lumière. Mais si, comme les apôtres, sans nous éloigner jamais, nous « demeurons constamment avec lui dans toutes ses épreuves » (Lc 22,28), alors il nous explique en secret ce qu’il avait dit aux foules, et c’est avec plus de clarté encore qu’il nous illumine (Mt 13,11s). Enfin, s’il trouve quelqu’un capable de monter avec lui jusque sur la montagne, comme Pierre, Jacques et Jean, celui-là n’est plus illuminé seulement de la lumière du Christ, mais de la voix du Père lui-même.

Gilbert Javaux – PGJ Astronomie

Une jeune étoile, HE 0437-5439, s’éloigne actuellement de la Voie Lactée si rapidement ( 2,6 millions de km / heure ) que les astronomes sont intrigués par sa provenance ; d’après son jeune âge elle a voyagé trop loin pour provenir de notre galaxie. Maintenant en analysant sa vitesse, l’intensité de la lumière, et pour la première fois sa composition, les astronomes Alceste Bonanos et Mercedes López-Morales (Carnegie), et leurs collaborateurs Ian Hunter et Robert Ryans (Queen’s University Belfast) ont déterminé qu’elle provient de notre galaxie voisine, le Grand Nuage de Magellan (LMC). Le résultat suggère qu’elle a été éjectée de cette galaxie par un trou noir massif non encore observé.
C’ est une étoile de type précoce et une des dix étoiles à "hyper vitesse" découvertes à ce jour, s’éloignant à toute vitesse de la Voie Lactée. "Mais celle-ci est différente des neuf autres," commente López-Morales. "Leur type, vitesse, et âge les rendent conformes à l’éjection du centre de notre galaxie, où nous savons qu’il y a un trou noir super massif. Cette étoile, découverte en 2005, semblait initialement avoir une composition élémentaire comme notre Soleil, suggérant qu’elle aussi soit venue du centre de notre galaxie. Mais cela n’avait pas de sens parce qu’elle aurait mis 100 millions d’années pour arriver à son emplacement, et HE 0437-5439 a seulement 35 millions d’années d’existence."
Pour expliquer l’énigme, ou "paradoxe de jeunesse," les découvreurs ont proposé que HE0437-5439 était soit une retardataire bleue – une étoile massive relativement jeune résultant de la fusion de deux étoiles de faible masse de la Voie Lactée, soit qu’elle était originaire du Grand Nuage de Magellan.
"Nous avons été intrigués par l’énigme et avons décidé de relever le défi," explique Bonanos. "Les étoiles dans le Grand Nuage de Magellan sont connues pour avoir des abondances élémentaires plus faibles que la plupart des étoiles dans notre galaxie, aussi nous pourrions déterminer si sa chimie était plus constituée comme celle de cette galaxie ou de la nôtre."
L’équipe a confirmé les résultats de l’étude précédente concernant la masse, l’âge, et la vitesse de l’étoile. Elle est d’environ neuf fois la masse de notre Soleil, âgée d’environ 35 millions d’année, et elle s’éloigne en trombe loin de nous et du Grand Nuage de Magellan, dans l’espace intergalactique à 2.6 millions de kilomètres par heure.
Bien que l’étude précédente ait pu estimer approximativement la composition élémentaire de l’étoile, les mesures n’étaient pas assez détaillées pour déterminer si les éléments correspondent aux étoiles dans notre galaxie, ou sont caractéristiques d’étoiles du Grand Nuage de Magellan. Ces astronomes ont pu mesurer les abondances relatives de certains éléments pour la première fois dans une étoile "hyper véloce". L’abondance relative d’éléments principaux indique d’où l’étoile est originaire.
"Nous avons éliminé la provenance de la Voie Lactée," explique Bonanos. La concentration des éléments indique une origine dans le Grand Nuage de Magellan. D’après la vitesse de rotation de l’étoile mesurée par ses découvreurs, et confirmée par cette équipe, les astronomes pensent que l’étoile faisait partie à l’origine d’un système binaire. Le couple d’étoiles pourrait être passé près d’un trou noir de 1000 masses solaires. Alors qu’une étoile était attirée dans le trou noir, l’autre était arrachée et projetée hors de la galaxie.
"C’est le premier indice qu’un trou noir massif existe quelque part dans le Grand Nuage de Magellan. Nous attendons avec intérêt de découvrir où ce trou noir pourrait se localiser," conclut Bonanos.

Formation du soleil et de la terre : La constitution du système solaire s’explique par son mode de formation il y a 4,6 milliard d’année.
Sous l’effet de la gravitation, des poussières interstellaires s’attirent et s’assemblent entre eux jusqu’à former des planétoïdes, 100 millions d’années sont nécessaires pour qu’un planétoïde de 10 Km de diamètre atteigne la taille de la Terre par accrétion de météorites. Parmi ces planétoïdes, un est plus gros que les autres, et par gravitation , il entraine les autres autour de lui ; quand son nuage interstellaire s’ est effondré , sa densité augmenté terriblement ainsi que sa température qui va atteindre 10 millions de degrés : le nuage s’allume ( fusion nucléaire), alors  ce planétoide devient notre étoile : le soleil
la terre  vient de se former et est une boule de magma en fusion (Le magma est de la roche fondue contenant des gaz dissous) la température était alors supérieure à 2000° C, soumise à des bombardements météoriques intenses, qui lui apportent de l’eau .
Ce bombardement qui a produit une stratification en phase fluide par masse volumique décroissante depuis les couches internes vers les couches externes. Les éléments lourds (fer, nickel) migrent vers le centre pour former le noyau. Les éléments plus légers (silicium, aluminium, oxygène et carbonates) surnagent en une croûte flottante.
Durant les 100 premiers millions d’années de la vie de la Terre, s’est formée une atmosphère primitive elle est composée de vapeur d’eau et en dioxyde de carbone et dépourvue d’oxygène. Cette atmosphère permet le refroidissement de l’écorce terrestre et, vers, le magma en fusion se transforme progressivement en roche dure c’est la formation de la croûte terrestre.


L’acide désoxyribonucléique ( photo ci-dessus ), souvent en abrégé, ADN

  Structure 3D de la molécule d'ADN.


C’ est une
molécule que l’on retrouve dans toutes les cellules vivantes. On dit que la molécule d’ ADN est le support de l’hérédité ou de l’information génétique, car il constitue le génome des êtres vivants et se transmet en totalité ou en partie lors des processus de reproduction. L’ADN détermine la synthèse des protéines.La structure en double hélice de l’ADN est élucidée par Watson et Crick en 1953.  . Les deux chercheurs disposent alors des éléments suivants : (i) la composition chimique de l’ADN (désoxyribose, bases azotées, et groupements phosphate) ; (ii) les clichés de diffraction aux rayons X d’ADN cristallisé, clichés dus principalement à Rosalind Franklin et Maurice Wilkins du King’s College. Ces clichés montrent une figure en croix, caractéristique des structures en hélice ; (iii) les travaux de Erwin Chargaff, qui avaient montré que pour toute molécule d’ADN, le nombre de molécules d’adénine est égal au nombre de molécules de thymine, et que celui de cytosine est égal à celui de guanine ; (iv) les analyses en microscopie électronique, qui avaient montré que le diamètre de la molécule d’ADN est de 20 Å ( 1 Angstrom = 10 puissance – 10 mètres ; c’ est l’ ordre de grandeur de la dimension des atomes.), ce qui suggérait que cette molécule comportait deux chaînes de désoxyribose-phosphate.C’est en élaborant successivement plusieurs modèles moléculaires que Watson et Crick réussissent à proposer une structure qui satisfasse à l’ensemble des données cristallographiques et biochimiques alors disponibles. Cette structure est aujourd’hui connue de tous, elle est devenue l’emblème de la biologie moléculaire : deux brins constitués des groupements phosphates et des sucres forment une double hélice où les orientations de chacun des brins sont opposées. Sur les sucres de chacun des deux brins sont liées les bases azotées, chaque base d’un brin étant maintenue en vis-à-vis d’une base de l’autre brin par des liaisons hydrogène. Une cytosine fait toujours face à une guanine, et une adénine à une thymine. Les deux brins d’une molécule d’ADN sont dits complémentaires.
Un chercheur du nom de Miller a isolé par centrifugation le nucléole du noyau de plusieurs cellules, puis décompacté les composants fibrillaires denses qu’il contient. En les observant au microscope électronique à transmission, on a ainsi pu découvrir des structures que Miller a poétiquement appelé des "arbres de Noël" à cause de leur forme. Le tronc de ces arbres est une molécule d’ADN (ce que l’on peut mettre en évidence avec un test à la DNase), les branches sont des ARN ribosomiques, les boules des protéines diverses et les grains raccordant les branches au tronc sont des ARN polymérases. Dans un noyau, le nucléole est d’autant plus grand que la biosynthèse des ribosomes est importante dans la cellule qui le contient.
Représentation simplifiée d'un gène d'eucaryote.

Représentation simplifiée d’un gène d’eucaryote.Un gène est une séquence d’acide désoxyribonucléique (ADN) qui spécifie la synthèse d’une chaîne de polypeptide ou d’un acide ribonucléique (ARN) fonctionnel. On dit ainsi que l’ADN  est comme un livre, un plan architectural du vivant, qui oriente, qui dicte la construction des principaux constituants et baptiseurs cellulaires que sont les protéines (chaîne(s) polypeptidique(s)), les ARN fonctionnels (ARN ribosomiques, ARN de transferts et autres) et les enzymes (chaîne(s) de polypeptide(s) associée(s) ou non à des ARN). Les unités d’informations génétiques, qui constituent les gènes, sont transmises de cellules à cellules au cours du processus de la mitose après duplication du matériel génétique (chromosome(s)). La "reproduction" peut nécessiter une sexualité ou non selon les espèces mises en jeu. L’ensemble du matériel génétique d’une espèce constitue le génome.

Organisation d’une cellule animale eucaryote typique.
1. Nucléole
2. Noyau
3. Ribosome
4. Vésicule
5. Réticulum endoplasmique rugueux (granuleux)
6. Appareil de Golgi
7. Microtubule
8. Réticulum endoplasmique lisse
9. Mitochondrie
10. Vacuole
11. Cytoplasme (rempli par le cytosol)
12. Lysosome
13. Centrosome
  • Le cytoplasme n’est pas aussi granulaire que celui des procaryotes, puisque la majeure partie de ses ribosomes sont rattachés au réticulum endoplasmique.
  • La membrane plasmique ressemble, dans sa fonction, à celle des procaryotes, avec quelques différences mineures dans sa configuration.
  • La paroi cellulosique, quand elle existe (végétaux), est composée de polysaccharides, principalement la cellulose.
  • L’ADN des eucaryotes est organisé en une ou plusieurs molécules linéaires. Ces molécules se condensent en s’enroulant autour d’histones lors de la division cellulaire. Tous les chromosomes de l’ADN sont stockés dans le noyau, séparés du cytoplasme par une membrane. Les eucaryotes ne possèdent pas de plasmides : seuls quelques organites peuvent contenir de l’ADN.
  • Certaines cellules eucaryotes peuvent devenir mobiles, en utilisant un cil ou un flagelle (spermatozoïde par exemple). Leur flagelle est plus évolué que celui des procaryotes.

10 puissance – 15 mètres est la dimension des neutrons et protons . Dans le noyau atomique les nucléons (protons et neutrons) sont des particules elles même composées à partir de 3 particules élémentaires: les quarks.Il existe plusieurs types de quarks.Les protons et les neutrons sont composés de deux types de quark, appelés quark up et quark down. (ces particules sont aussi nommés  baryons). Comme l’électron, ou les photons, les quarks apparaissent sans structure, insécables et sont donc considérés comme des particules élémentaires. Seul quatre types de particules élémentaires : l’électron, le neutrino  , une paire de quarks – up et une paire de quarks -down  sont nécessaires pour construire toute la matière stable de l’Univers; la particule la plus petite : le neutrino est une particule qui a un spin demi-entier, c’est donc un fermion. Il n’est sensible qu’à l’interaction nucléaire faible (grâce à l’échange de bosons Z0, W et W+) ce qui le range dans la famille des leptons. Il en existe trois : le neutrino électronique (m<2,5eV), le neutrino muonique (m<170keV) et le neutrino tauique (m<18MeV). Ayant des masses très petites, leurs vitesses sont très proches de celle de la lumière. Leur section efficace est  10 puissance – 48 mètres carré. C’est pour cela qu’on dit qu’une année lumière de plomb permettrait d’arrêter la moitié des neutrinos.

10 puissance + 15 mètres = 1 Années-Lumière = 10.000 milliards de Kilomètres .

Un  Quasar à 13 milliards d’années-lumière c’ est à dire 1,3 . 10 puissance + 25 mètres , a été découvert avec le télescope Canada-France-Hawaï par une équipe de chercheurs menée pas Chris Willott en 2007. Il s’agit du quasar le plus lointain connu à ce jour.

La lumière du quasar ayant mis 13 milliards d’années pour parvenir jusqu’à la Terre, nous l’observons tel qu’il était 700 millions d’années seulement après le Big Bang (l’âge de l’Univers est estimé à 13,7 milliards d’années). Il est observé tel qu’il était à son plus jeune âge, à une époque où la Voie Lactée, comme les autres galaxies, venait probablement juste de se former ou se formait seulement.

Le quasar 3C 273, le plus lumineux jamais observé. Photographie prise par le télescope spatial Hubble.

Le quasar 3C 273, le plus lumineux jamais observé. Photographie prise par le télescope spatial Hubble; il est situé à 2,44 milliards d’année-lumières. Sa masse a été mesurée grâce à la technique de cartographie de reverbération, et est estimée à 887±187 millions de masses solaires[

Les quasars sont en fait des galaxies qui possèdent un trou noir super-massif en leur centre. La matière entourant le trou noir est attirée et en tombant au centre s’échauffe et devient extrêmement lumineuse, d’où la possibilité d’observer des objets aussi lointains.

Lorsqu'un astre se déplace, ses raies spectrales sont également décalées

Lorsqu’un astre se déplace, ses raies spectrales sont également décalées

Chronique de Hubert Reeves (2005)

Nous reprenons aujourd’hui l’image, fournie par le télescope Hubble, du « deep field » : le champ profond des galaxies parsemées à perte de vue dans l’espace. Nous avons déjà mentionné qu’elles s’éloignent les unes des autres dans un vaste mouvement à l’échelle du cosmos (l’univers en expansion). Les plus lointaines, visibles sous l’apparence de petits points bleus sur l’image, s’éloignent de nous à des vitesses atteignant 90 à 95 % de la vitesse de la lumière — qui est de 300 000 kilomètres à la seconde. Pourquoi ne voyons-nous pas de galaxies encore plus lointaines ? La réponse est simple : parce qu’elles s’éloignent plus vite que la lumière et qu’en conséquence, leur lumière ne peut pas nous atteindre. Aller plus vite que la vitesse de la lumière ? Comment est-ce possible ? On nous a appris que, selon la Théorie de la Relativité d’Einstein, la vitesse de la lumière est une limite indépassable ! Cette référence est tout à fait correcte … et pourtant … il faut revenir une fois de plus à Einstein, décidément incontournable, et examiner de plus près la notion de « vitesse de galaxie ». Dans la théorie du Big Bang, c’est l’espace lui-même qui est en expansion. Chaque galaxie est comme fixée en une région de l’espace et se trouve entraînée dans son expansion. Une comparaison aidera à comprendre. Imaginons une membrane de caoutchouc. Dessinons sur elle de petites icônes de galaxies, en les parsemant, ici et là, comme sur la photo du champ profond. Puis, étirons maintenant cette membrane dans toutes les directions. Bien que fixées sur la membrane, les petites icônes paraîtront s’éloigner les unes des autres, alors que c’est leur support qui s’allonge dans tous les sens … Si cette membrane est suffisamment grande, grande comme l’univers par exemple, rien n’empêche d’atteindre la vitesse de la lumière, et même de la dépasser. Si notre membrane est de dimensions infinies, les vitesses pourraient elles mêmes être infinies. En d’autres mots, les mouvements des galaxies ne sont pas des mouvements de type ordinaire. Ils sont provoqués par la géométrie de l’espace dans lequel nous vivons, et en particulier par le fait que cet espace est en expansion. Grâce à cette expansion, elles peuvent atteindre de grandes vitesses si elles sont suffisamment éloignées. Et plus elles sont loin, plus elles s’éloignent vite. C’est bien là le résultat de la campagne d’observations d’Edwin Hubble entre 1920 et 1930. Cette réflexion nous permet d’aborder une nouvelle notion, celle de l’horizon de l’univers observable : c’est la distance la plus lointaine de ce que nous sommes en mesure d’observer avec nos télescopes. On appelle cette distance : « rayon de l’univers observable ». Cette distance est voisine de la distance parcourue par la lumière depuis le début de l’univers (qui a 13,7 milliards d’années). Des considérations géométriques liées à l’expansion assignent à ce rayon de l’univers observable une valeur à peu près deux fois plus grande : on peut dire vingt-cinq milliards d’années-lumière ! c’est à dire :

2, 5 . 10 puissance + 25 mètres ,

or le rayon du neutrino est voisin de 2,5 . 10 puissance – 25 mètres !

la grandeur de l’ homme est bien le milieu de l’échelle entre  l’ infiniment petit et l’infiniment grand ! cela donne à l’homme la place centrale et privilégiée dans  l’univers !




Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l’Église

L’épouse [du Cantique] des Cantiques dit…qu’elle se leva de son lit pour chercher son Bien-aimé dans la ville, mais ce fut en vain ; après être sortie de la cité elle trouva Celui que son coeur aimait (Ct 3,1-4). Jésus ne veut pas que nous trouvions dans le repos sa présence adorable, il se cache… Oh ! quelle mélodie pour mon coeur que ce silence de Jésus. Il se fait pauvre afin que nous puissions lui faire la charité, il nous tend la main comme un mendiant afin qu’au jour radieux du jugement, alors qu’il paraîtra dans sa gloire, il puisse nous faire entendre ces douces paroles : « Venez, les bénis de mon Père, car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger, j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire, je ne savais où loger et vous m’avez donné un asile, j’étais en prison, malade, et vous m’avez secouru » (Mt 25,34-36). C’est Jésus lui-même qui a prononcé ces mots, c’est lui qui veut notre amour, qui le mendie. Il se met pour ainsi dire à notre merci, il ne veut rien prendre sans que nous le lui donnions…
Jésus est un trésor caché, un bien inestimable que peu d’âmes savent trouver car il est caché et le monde aime ce qui brille. Ah ! si Jésus avait voulu se montrer à toutes les âmes avec ses dons ineffables, sans doute il n’en est pas une seule qui l’aurait dédaigné, mais il ne veut pas que nous l’aimions pour ses dons, c’est lui-même qui doit être notre récompense.
Pour trouver une chose cachée, il faut se cacher soi-même ; notre vie doit donc être un mystère, il nous faut ressembler à Jésus, à Jésus dont le visage était caché (Is 53,3)… Jésus t’aime d’un amour si grand que si tu le voyais tu serais dans une extase de bonheur…, mais tu ne le vois pas et tu souffres. Bientôt Jésus « se lèvera pour sauver tous les doux et les humbles de la terre » (Ps 75,10)


Philippe Lazar a eu une phrase significative à propos de la connaissance de la vérité:

 « La connaissance est un ouvert, au sens mathématique du terme ».

"Un ouvert en dimension quelconque", c’ est quoi ?  une représentation de l’ ouvert en dimension 1 , c’ est l’intervalle à bornes ouvertes ] 0,1 [  qui contient tous les nombres réels entre 0 et 1, sauf justement les bornes 0 et 1).
A travers cette image, l’orateur signifie : l’ homme n’a jamais fini d’apprendre , ou, La science, même si elle s’approche toujours plus près de la vérité, aura néanmoins toujours une marge de progrès supplémentaire qu’ elle ne pourra jamais atteindre !

Si tu veux connaître la vérité, en même temps que vivre, prends le Christ car Il a dit qu’Il est " le chemin, la vérité, la vie" (Evangile de Jean).

HOMÉLIE D’ANASTASE DU SINAÏ POUR LA TRANSFIGURATION

Jésus montra ce mystère à ses disciples sur le mont Thabor. Tandis qu’il cheminait au milieu d’eux, il les avait entretenus de son règne et de son deuxième avènement dans la gloire. Mais parce qu’ils n’étaient peut-être pas suffisamment certains de ce qu’il leur avait annoncé au sujet de son règne, il voulut qu’ils finissent par être très fermement convaincus au fond de leur coeur, et que les événements présents les aident à croire aux événements à venir. C’est pourquoi, sur le mont Thabor, il leur fit voir une merveilleuse manifestation divine, comme une image préfigurative du royaume des cieux. C’est exactement comme s’il leur disait: « Pour que le retard n’engendre pas en vous l’incrédulité, dès maintenant, immédiatement, vraiment, je vous le dis, il y en a parmi ceux, qui sont ici qui ne connaîtront pas la mort avant qu’ils voient venir le Fils de l’homme dans la gloire de son Père.
Et, voulant montrer que la puissance du Christ s’accorde avec sa propre volonté, l’évangéliste ajoute : Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean et les emmène à l’écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux, son visage devint brillant comme le soleil et ses vêtements, blancs comme la neige. Et voici que leur apparurent Moïse et Elie, qui s’entretenaient avec lui.
Telles sont les merveilles divines de la présente solennité; tel est le mystère, accompli pour nous sur la montagne aujourd’hui, mystère qui est en même temps un acte sauveur. Car ce qui nous réunit est en même temps initiation au mystère du Christ et rassemblement pour sa célébration. Afin donc que nous pénétrions dans les mystères sacrés et inexprimables avec ceux qui ont été choisis parmi les disciples inspirés par Dieu, écoutons la voix divine et très sainte qui, comme d’en haut et du sommet de la montagne, nous convoque de la façon la plus persuasive. ~
C’est donc vers la montagne qu’il faut nous hâter, j’ose le dire, comme l’a fait Jésus qui, là comme dans le ciel, est notre guide et notre avant-coureur. Avec lui nous brillerons pour les regards spirituels, nous serons renouvelés et divinisés dans les structures de notre âme et, avec lui, comme lui, nous serons transfigurés, divinisés pour toujours et transférés dans les hauteurs. ~
Accourons donc, dans la confiance et l’allégresse, et pénétrons dans la nuée, ainsi que Moïse et Élie, ainsi que Jacques et Jean. Comme Pierre, sois emporté dans cette contemplation et cette manifestation divines, sois magnifiquement transformé, sois emporté hors du monde, enlevé de cette terre ; abandonne la chair, quitte la création et tourne-toi vers le Créateur à qui Pierre disait, ravi hors de lui-même: Seigneur, il nous est bon d’être ici.

Certainement, Pierre, il est vraiment bon d’être ici avec Jésus, et d’y être pour toujours. Qu’y a-t-il de plus heureux, qu’y a-t-il de plus sublime, qu’y a-t-il de plus noble que d’être avec Dieu, que d’être transfiguré en Dieu dans la lumière? Certes, chacun de nous, possédant Dieu dans son coeur, et transfiguré à l’image de Dieu doit dire avec joie: Il nous est bon d’être ici, où tout est lumineux, où il y a joie, plaisir et allégresse, où tout, dans notre coeur, est paisible, calme et imperturbable, où l’on voit Dieu : là il fait sa demeure avec le Père et il dit, en y arrivant: Aujourd’hui le salut est arrivé pour cette maison. Là tous les trésors des biens éternels sont présents et accumulés. Là sont présentées comme dans un miroir les prémices et les images de toute l’éternité à venir.

 Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Soeurs Missionnaires de la Charité
No Greater Love (trad. Il n’y a pas de plus grand amour, Lattès 1997, p. 116)

Le sacrement de la réconciliation : « Tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux »
La confession est un acte magnifique, un acte de grand amour. Là seulement nous pouvons nous rendre en tant que pécheurs, porteurs du péché, et de là seulement nous pouvons repartir en tant que pécheurs pardonnés, sans péché.
La confession n’est jamais que l’humilité entrée en action. Nous l’appelions autrefois pénitence, mais il s’agit vraiment d’un sacrement d’amour, du sacrement du pardon. Quand une brèche s’ouvre entre moi et le Christ, quand mon amour se fissure, n’importe quoi peut venir remplir cette fêlure. La confession est ce moment où je permets au Christ d’ôter de moi tout ce qui divise, tout ce qui détruit. La réalité de mes péchés doit être première. Pour la plupart d’entre nous le danger nous guette d’oublier que nous sommes pécheurs et que nous devons nous rendre en confession comme tels. Nous devons nous rendre vers Dieu pour lui dire combien nous sommes désolés de tout ce que nous avons pu faire et qui l’a blessé.
Le confessionnal n’est pas un lieu de conversations banales ou de bavardages. Y préside un seul sujet — mes péchés, mes regrets, mon pardon, comment vaincre mes tentations, comment pratiquer la vertu, comment grandir dans l’amour de Dieu.


Saint [Padre] Pio de Pietrelcina (1887-1968), capucin

Pendant ta vie, le Christ ne te demande pas de porter avec lui toute sa lourde croix, mais juste un petit morceau, en acceptant tes souffrances. Tu n’as rien à craindre. Estime-toi au contraire très heureuse d’avoir été jugée digne d’avoir part aux souffrances de l’Homme-Dieu. Il ne s’agit pas, de la part du Seigneur, d’un abandon ni d’une punition ; au contraire, il te témoigne de l’amour, un grand amour. Tu dois en rendre grâce à Dieu et te résigner à boire le calice de Gethsémani.
Parfois le Seigneur te fait sentir le poids de la croix. Ce poids te semble insupportable, et pourtant tu le portes parce que le Seigneur, qui est plein d’amour et de miséricorde, te tend la main et te donne la force nécessaire. Le Seigneur a besoin de personnes qui souffrent avec lui devant le manque de piété des hommes. C’est pour cette raison qu’il me mène sur les voies douloureuses dont tu me parles dans ta lettre. Mais qu’il soit toujours béni, parce que son amour apporte de la douceur au milieu de l’amertume ; il change les souffrances passagères de cette vie en mérites pour l’éternité.

Origène (vers 185-253), prêtre et théologien , Commentaire sur l’Évangile selon Matthieu,
Lorsque nous aurons tenu bon durant les longues heures de la nuit obscure qui règne dans les moments d’épreuve, quand nous aurons lutté de notre mieux…, soyons sûrs que vers la fin de la nuit, « lorsque la nuit sera avancée et que poindra le jour » (Rm 13,12), le Fils de Dieu viendra près de nous, en marchant sur les flots. Lorsque nous le verrons apparaître ainsi, nous serons saisis de trouble jusqu’au moment où nous comprendrons clairement que c’est le Sauveur qui est venu parmi nous. Croyant encore voir un fantôme, nous crierons de frayeur, mais lui nous dira aussitôt : « Ayez confiance, c’est moi, n’ayez pas peur ».


TRAITÉ DE THEODORET DE CYR

Jésus s’achemine de son plein gré vers les souffrances annoncées par l’Écriture. Il les avait souvent prédites aux disciples et il avait même repris sévèrement Pierre qui avait accueilli leur annonce avec déplaisir. Enfin, il avait montré qu’elles réaliseraient le salut du monde. C’est pourquoi il se désigna lui-même aux hommes qui venaient l’arrêter, en disant: Je suis celui que vous cherchez. Lorsqu’on l’accusa, il ne répondit pas et, alors qu’il pouvait se cacher, il s’y refusa: pourtant, à plusieurs reprises, il avait préféré se dérober à leurs pièges.
Il pleure sur Jérusalem qui, par son incrédulité, attirait sur elle la ruine et il décrète la destruction totale du Temple jadis si fameux. Il supporte d’être frappé à la tête par un serviteur doublement servile; il est giflé, couvert de crachats, outragé, torturé, flagellé et finalement crucifié. Il accepte que deux bandits, à sa droite et à sa gauche, soient associés à son supplice; mis au rang des meurtriers et des criminels, il récolte le vinaigre et le fiel, fruits d’une vigne mauvaise; il est par moquerie frappé d’un roseau, percé au côté par la lance et enfin mis au tombeau.
Il a souffert tout cela en réalisant notre salut. Ceux qui s’étaient asservis au péché se trouvaient exposés aux châtiments du péché. Mais lui, qui était indemne de tout péché et qui avait toujours suivi le chemin de la justice, subit le supplice des pécheurs, et annule par sa croix la sentence de l’antique malédiction. En effet, dit saint Paul, le Christ nous a rachetés de la malédiction de la Loi en devenant lui-même malédiction pour nous, puisqu’il est écrit: Maudit quiconque est pendu au bois. Et, par ses épines, il a mis fin aux châtiments infligés à Adam, puisque celui-ci, après son péché, avait entendu cette sentence : Maudit soit le sol à cause de toi! Il produira pour toi épines et chardons.
Avec le fiel, il a pris pour lui ce qu’il y a d’amer et de pénible dans la vie mortelle et douloureuse des hommes; avec le vinaigre, il a accepté la dégénérescence de la nature humaine et il lui a accordé sa restauration dans un état meilleur. Par la pourpre, il a symbolisé sa royauté ; par le roseau, il a suggéré combien la puissance du démon était faible et fragile. Par la gifle, il a proclamé notre affranchissement, en supportant les violences, les corrections et les fouets qui nous étaient dus.
Il a été frappé au côté, ce qui le fait ressembler à Adam. Mais, loin d’en faire sortir la femme qui, par son égarement, a enfanté la mort, il en a fait jaillir une source de vie. Celle-ci donne la vie au monde par un double ruisseau. L’un, dans le baptistère, nous rénove et nous revêt de la robe d’immortalité ; l’autre, après cet enfantement, nous alimente à la table de Dieu, ainsi qu’on allaite les nouveau-nés.

Comment détermine t-on l’âge des étoiles ?

Il est devenu banal de dire que le Soleil a 4,55 milliards d’années, et que telle ou telle étoile souffle ses 2 ou 8 milliards de bougies. Sur quoi se fonde cette datation ? Quelle est sa fiabilité ?

Dater la Terre, c’est faisable grâce à la radioactivité. La proportion des produits de désintégration d’un nuclide radioactif permet de dater le temps écoulé depuis la solidification du matériau dans lequel il est présent.

Age du soleil

Avant de s’éteindre, certaines étoiles deviennent des supernovas : très lumineuses, elles sont facilement repérables et aident à dater les étoiles alentour. Photo © Nasa

Dans les années 1950, la méthode a révélé que les météorites ont un âge commun de 4,55 milliards d’années. Elles fournissent une bonne datation du système solaire car elles se sont refroidies et solidifiées très rapidement après leur formation. 4,55 milliards d’années : cela semble être l’âge du système solaire, et donc du soleil.

Dater par l’observation de la radioactivité

Mais les autres étoiles, comment estimer leur âge ? Impossible d’en prélever un échantillon ! De loin, c’est quand même possible. La datation radioactive des étoiles peut se faire à travers la mesure des raies spectrales de certains éléments. La méthode est évidemment moins directe qu’avec un échantillon de matière : il faut déduire les abondances des nuclides, non pas à partir de la matière mais à partir des intensités des raies observées dans le spectre. Et si la précision sur l’âge d’un échantillon au laboratoire est de 1/1000, celle de l’âge des étoiles est plutôt de 1/10. C’est dire si la méthode est peu précise…

L’aide des modèles

"Pour dater les étoiles, on fait appel aux modèles d’évolution stellaire"

Autre solution (et c’est la plus fréquemment utilisée) pour dater les étoiles : faire appel aux modèles d’évolution stellaire. Car on connaît la source d’énergie des étoiles : la fusion thermonucléaire de l’hydrogène en hélium. Cette physique connue permet de modéliser des étoiles et de calculer leur âge en fonction de leur masse. Leur durée de vie (temps d’épuisement de leur réserve d’hydrogène) est en rapport avec leur masse initiale. Une étoile de masse voisine à celle du Soleil brille 10 milliards d’années. Tandis qu’un astre 20 fois plus gros ne "vit" que 10 millions d’années. Dix fois plus petit, il fonctionne des milliers de milliards d’années.

Heureusement qu’il y a des amas

Or les étoiles naissent souvent en amas de plusieurs centaines à plusieurs millions d’individus qui se forment en un temps très bref. Certains de ces amas ne se dispersent pas avec le temps. Et on peut estimer leur âge. En effet les étoiles d’un amas ayant le même âge, elles s’éteignent par ordre de longévité croissante et donc de masse décroissante.

La luminosité et la couleur d’une étoile étant très fortement liée à sa masse (les étoiles massives étant les plus lumineuses et les plus bleues), on peut repérer la couleur limite où se produit "l’extinction des feux" et en déduire la masse des étoiles qui arrivent en fin de vie. Cette "extinction des feux" est facile à repérer puisque les étoiles, avant de s’éteindre, connaissent une brève phase de gigantisme et de grande luminosité.

Les astronomes ont donc accès à la masse des étoiles en train de s’éteindre (dans un amas) et des modèles liant la longévité à la masse. Ils peuvent donc connaître la longévité de ces étoiles finissantes : c’est aussi l’âge des autres étoiles de l’amas.
Les âges observés vont de quelques millions à plus de 10 milliards d’années. A ce jour, les plus vieilles étoiles observées ont de 12 à 14 milliards d’années. C’est beaucoup plus faible (près d’un millier de fois plus faible), que la longévité des étoiles les moins massives. Notre Soleil, quant à lui, devrait s’éteindre dans moins de 8 milliards d’années.

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